Vers une rencontre des "Amis de la Syrie" à Tunis
12 février 2012Chaque jour qui passe plonge la Syrie encore plus profondément dans la guerre civile et la communauté internationale reste divisée. La semaine a été marquée par des bombardements sans précédent sur la ville rebelle de Homs. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, au moins 500 personnes ont péri dans cette offensive lancée le 4 février par l'armée syrienne.
Fuyant les combats, de plus en plus de Syriens cherchent refuge à l'étranger, en particulier en Jordanie. La Turquie appelle, quant à elle, les Nations unies à lancer une campagne d'aide humanitaire à destination des populations victimes de la répression.
Plusieurs pistes pour la Ligue arabe
Le double veto de la Chine et de la Russie le week-end dernier au Conseil de sécurité a porté un coup à la mobilisation internationale, qui cherche d'autres moyens d'action.
La Ligue arabe est réunie ce dimanche au Caire pour tenter d'amorcer de nouvelles initiatives. Première décision prise : la création d'un groupe des "Amis de la Syrie", une proposition qui avait été lancée par Paris et Washington. Ce groupe réunira des représentants de pays de la région et de pays occidentaux pour coordonner les actions en faveur d'un arrêt des violences. Tunis accueillera la première réunion du groupe, le 24 février.
Les ministres des Affaires étrangères réunis au Caire pourraient également discuter de la possibilité d'envoyer une mission conjointe ONU-Ligue arabe en Syrie, après la mission très contestée de la Ligue arabe.
John McCain pour une ligne dure
Certains membres de la Ligue arabe, à commencer par les monarchies du Golfe, pourraient prendre la décision de reconnaître le Conseil national syrien, le CNS, la principale coalition de l'opposition. On se souvient qu'en Libye, le Conseil national de transition avait reçu un tel soutien.
Par ailleurs, certains responsables y compris occidentaux évoquent la possibilité d'armer l'opposition. Le sénateur américain John McCain, ancien candidat à la présidence, a ainsi appelé les États-Unis à envisager cette option pour faire cesser le "bain de sang".
Auteur : Sébastien Martineau (avec AFP, DPA, Reuters)
Édition : Mulay Abdel Aziz