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Violences en Haute et Moyenne Guinée avec la présidentielle

Bangaly Condé
5 octobre 2020

Banderoles arrachées, affrontements entre militants ... La préfecture de Kankan enregistre des violences avant la présidentielle.

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La présidentielle, qui se prépare ici à Conakry, doit se tenir le 18 octobre prochain en Guinée
La présidentielle, qui se prépare ici à Conakry, doit se tenir le 18 octobre prochain en GuinéeImage : Cellou Binani/AFP/Getty Images

La campagne pour l'élection présidentielle du 18 octobre 2020 enregistre des violences dans les régions de la haute et la moyenne Guinée. Après l'attaque du cortège du Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana à Labé la semaine dernière, des jeunes de la préfecture de Kakan, située à près de 700 km à l'est de Conakry, ont décroché les effigies du parti de l'opposant Cellou Dalein Diallo. Toutes les banderoles du parti de l'Union des forces démocratiques de Guinée étaient arrachées par les jeunes en colère.

Affrontement dans la rue et sur internet

Des événements qui ont carrément tourné aux affrontements entre les militants des deux partis. D'après nos informations, ces jeunes auraient agi en représailles à l'attaque de la semaine dernière à Labé, visant le cortège du Premier ministre et directeur de campagne du candidat Alpha Condé. 

Lire aussi → La tension en Guinée déborde sur les pays voisins

Depuis quelques jours, des propos appelant à la haine et à la violence sont aussi tenus par des politiques sur les réseaux sociaux et dans certains médias. C'est pourquoi des religieux s'impliquent dans la sensibilisation pour une élection apaisée.

Cellou Dalein Diallo, ici sur les affiches tendues par ses partisans, a déjà accusé le président Alpha Condé d'"instrumentaliser" les divisions ethniques
Cellou Dalein Diallo, ici sur les affiches tendues par ses partisans, a déjà accusé le président Alpha Condé d'"instrumentaliser" les divisions ethniquesImage : Cellou Binani/AFP/Getty Images

El hadj Djeriba Diabi, leader religieux dans la région, appelle tous les acteurs à mettre le pays au-dessus des considérations politiciennes. "Nous voulons vivre en paix avant, pendant et après cette élection", insiste-t-il."Nous voulons une élection transparente une élection où le meilleur est celui qui a un programme qui puisse sortir les Guinéens  de la pauvreté. Nous voulons vivre dans notre pays, pas comme des étrangers mais en comnme des Guinéens à part entière".

Observateurs civils pour l'élection

La société civile guinéenne entend déployer des milliers d'observateurs afin d'éviter les contestations au lendemain des votes. Dansa Kourouma, président de la confédération des organisations de la société civile invite les acteurs politiques à cultiver la paix. "Les leaders ont commencé déjà à contester les résultats avant les élections avec la situation d'insécurité et de peur qui caractérisent les électeurs", déplore-t-il. Et d'annoncer le déloiement d'un "maximum d'observateurs sur le terrain par toute la société civile par ce que nous ne voulons pas que notre pays bascule. Au lendemain de l'élection nous voulons la paix  et avec la paix  on peut régler toutes nos insuffisances et on peut aussi partager la prospérité".

A deux semaines de l'élection présidentielle, certains observateurs craignent des violences comme en 2010 dans les régions de la haute et moyenne Guinée. Récemment, la haute autorité de la communication a publié un communiqué appelant les médias au respect des principes de régulation pendant cette période sensible.