Affrontements meurtriers en Centrafrique
5 décembre 2013Les tirs ont été signalés dans le quartier nord de la ville ainsi que le centre. Les assaillants ont utilisés des armes lourdes mais aussi légères. Un bilan encore provisoire fait état d'au moins 23 morts et 64 blessés.
Une population inquiète
Cette attaque, qui révèle une fois encore l'insécurité qui perdure en Centrafrique, accentue l'inquiétude chez les habitants des quartiers concernés notamment ceux de Boy-Rabe. Rémy Djamouss, responsable de la communication de l'association des radios communautaires joint à Bangui donne des précisions sur la situation actuelle sur place :
« Ils ont attaqué surtout le camp militaire, jeudi matin il y avait tellement de coup de tirs, pour l'heure la situation est un peu calme. Les éléments des ex-seleka sont partout dans la ville, sinon c'est la peur qui règne actuellement au sein de la population. Beaucoup ont quitté leurs domiciles pour se refugier. Il n'y a plus des échanges de tirs mais seulement des tirs en l'air. Les forces françaises aussi circulent pour protéger leurs ressortissants. »
Deux cent cinquante militaires français ont en effet été déployés dans Bangui suite aux affrontements.
Le gouvernement dénonce
Selon les autorités de Bangui il ne fait aucun doute que cette attaque a été menée par des proches de l'ancien président François Bozizé appuyé par des groupes d'auto-défense. Pour Guy Simplice Kodégué le porte parole du gouvernement leur objectif est clair.
« Ils veulent perturber la session du conseil de sécurité et deuxièmement pour ternir l'image des autorités de la transition par rapport au sommet paix et sécurité à Paris. »
Quoi qu'il en soit les échanges de tirs de ce matin mettent une fois encore en exergue l'instabilité à laquelle la Centrafrique est confrontée. Les autorités centrafricaines souhaitent une intervention rapide de la Misca, la force panafricaine qui sera appuyée par les forces françaises. Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a même appelé à un déploiement immédiat des soldats français après le vote de la résolution de l'ONU.