Assad poursuit le massacre
13 juillet 2012Entre 150 et 200 civils ont été sauvagement massacrés dans un village du centre de la Syrie. L'agence gouvernementale syrienne assure que des combats entre l'armée et les terroristes s'y étaient auparavant déroulés. Le fait est que l'armée a encerclé le village et que des chars l'ont bombardé. Les villageois n'avaient aucune chance de s'enfuir au risque de se faire abattre dans les champs.
Ensuite, l’armée est entrée dans le village de Treimsa et a poursuivi le massacre à l'arme légère. Si ces faits sont confirmés, alors il s'agit du plus important massacre de civils après ceux de Houla en mai et Al-Koubeir en juin. Depuis le début du soulèvement en mars 2011, la répression a fait plus de 17 000 morts.
Nouvelles défections
La communauté internationale semble qui plus est, incapable de stopper les massacres. L'ONU semble n'avoir aucune influence en Syrie. Le projet de résolution qui donne dix jours au régime syrien pour retirer ses troupes des villes rebelles, sous peine de sanctions économiques, est bloqué par le veto de la Russie, allié indéfectible de Damas. Qui plus est, la mission des observateurs dirigée par l'émissaire Kofi Annan n'a plus aucune légitimité.
Kofi Anna a certes estimé que l'armée syrienne avait violé les engagements pris par Damas en utilisant des armes lourdes contre le village de Treimsa. Mais le travail des observateurs est rendu chaque jour plus inutile tant il est bafoué par le régime syrien. D'ailleurs, Washington a menacé de ne pas prolonger son mandat si le Conseil de Sécurité ne parvenait pas à voter des sanctions contre Damas.
Enfin, le régime syrien apparait de plus en plus isolé à cause des défections. Après le général Manaf Tlass, un proche de Bachar al-Assad, c'est l'ambassadeur syrien en Irak qui a annoncé sa défection dans un message diffusé sur la chaîne Al-Jazeera. Celui-ci a appelé l'armée à rejoindre les rangs de la révolution. C'est donc un signe supplémentaire du fait que le président Assad est en train de perdre peu à peu son emprise sur le pays.