Centrafrique : le risque de contagion
23 avril 2014Si dans la capitale Bangui les choses semblent s'être relativement calmées, à l'interieur de la Centrafrique et notamment dans le nord-est, l'insécurité demeure. Et de l'autre côté de la frontière, au Tchad, les habitants de certaines localités ne se sentent pas non plus en sécurité. Diverses sources signalent en effet des déplacements d'hommes armés qui traversent la frontière.
Amy Martin la responsable du bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'Onu, OCHA, en Centrafrique, explique que ces déplacements sont facilités par la porosité des frontières et que le Tchad n'est pas le seul concerné. Les autres pays partageant leur frontières avec la Centrafrique ne sont pas épargnés. «Il y a plusieurs groupes armés qui existaient avant en Centrafrique et maintenant il y a encore la réémergence de quelques groupes, un qui n'est pas encore identifié et un autre qui est vers la frontière avec le Tchad c'est ce groupe qui brûle les maisons et menace les populations locales.»
Plusieurs poches d'insécurité
Les populations continuent donc de subir des exactions, en dépit de la présence en Centrafrique de soldats étrangers. Au début de la semaine, des accrochages entre soldats de la Misca et ex-rebelles de la Seleka ont été signalés à Bouca, située à environ 300 km au nord de Bangui. Et comme cela arrive souvent, les populations ont dû fuir. Plusieurs autres poches d'insécurité sont par ailleurs à relever selon Amy Martin. « il y a des incidents à Bouca, des incidents plus proche à Makounda, il y a aussi d'autres incidents à l'est.» La tension serait toujours vive à Bouca.