Des sanctions à double tranchant
9 septembre 2014Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi soir, il y a eu des bonnes et des mauvaises nouvelles, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il y a certes eu moins de combats, mais ils continuent toutefois dans l'est de l'Ukraine. La Russie n'a pas intérêt à ce que la trêve se poursuive. Elle a encore envoyé des hommes et des armes sur le terrain. Les points de l'accord sont trop vagues, trop de choses sont encore à définir, par exemple le Donbass doit-il rester ukrainien ou obtenir une autonomie? La suite dépend du rapport de forces sur place. Et si l'armée ukrainienne reste aussi faible qu'aujourd'hui, Kiev ne pourra pas gagner, prédit le journal.
"Jusqu'à l'épuisement" titre Die Welt. La diplomatie semble trop faible pour pouvoir mettre fin à cette guerre d'influences qui se joue sur le terrain et dans les sphères du pouvoir. Mais l'UE ne peut se permettre une guerre à ses frontières. Les nouvelles sanctions économiques qu'elle vient de prendre risquent de faire souffrir Moscou mais aussi ses 28 pays membres. Ces sanctions visent notamment le géant pétrolier Rosneft, grand fournisseur d'énergie à l'Europe. En représailles, Moscou menace de fermer son espace aérien aux compagnies européennes. Dans ce cas, elles seraient obligées de faire un détour coûteux pour rejoindre l'Extrême-Orient, déplore Die Welt. Si les menaces russes sont mises à exécution, un nouvel échelon dans l'escalade de la crise ukrainienne sera atteint.
Un point de départ vers la victoire
Le schéma est connu : le président Poutine persiste à attaquer l'Ukraine, l'UE prend de nouvelles sanctions contre Moscou, note la Süddeutsche Zeitung. Les représailles sont-elles trop faibles? Ou trop fortes? Au moins, elles ont le mérite de montrer que les 28 pays membres peuvent s'accorder. Et qu'une politique étrangère commune est un point de départ possible vers une victoire contre Vladimir Poutine et son système.