Discussions pour la conférence de Genève II
21 janvier 2014L'invitation lancée par le secrétaire général Ban Ki-Moon à la réunion de Montreux est explicite : le but de cette conférence est la mise en place, en Syrie, d'un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs. Une affirmation qui est contenue dans la déclaration de la première conférence de Genève de juin 2012. Les Occidentaux qui souhaitent le départ de Bachar al Assad ont fait du soutien à une transition démocratique une condition indispensable pour accepter la présence de l'Iran à la table des négociations. C'est aussi le point de vue de l'opposition syrienne. Téhéran est en effet accusé d'aider militairement et financièrement le régime syrien de Bachar al Assad. Rappelons que le conflit a fait plus de 130 000 morts depuis mars 2011. Le ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov, a critiqué plutôt sobrement le revirement du Secrétaire général Ban Ki-Moon: "Que l'Iran finalement ne participe pas aux discussions est une erreur mais pas une catastrophe..."
Une lueur d'espoir pour la Syrie?
En réalité c'est la prudence qui domine : il n'est même pas prévu que la conférence produise une résolution. Le risque est trop grand, que les discussions n'aboutissent pas. D'après des sources diplomatiques, le Secrétaire général doit seulement faire une synthèse après les interventions des deux parties au conflit. C'est plutôt en coulisses que les négociations vont se dérouler. Le ministre russe des Affaires étrangères doit d'ailleurs rencontrer le secrétaire d'Etat américain John Kerry. Ces tractations doivent préparer la conférence de vendredi à l'ONU à Genève à laquelle participeront les deux délégations syriennes, l'émissaire spécial de l'ONU et celui de la Ligue arabe Lahkdar Brahimi. Il s'agit de mettre en place les bases pour une transition démocratique prévue dés juin 2012. Pour l'instant seuls les combats et les atrocités y ont répondu.