« En Syrie, les gens ont besoin de choses élémentaires »
29 janvier 2013Les camps de réfugiés en Jordanie, au Liban et en Turquie à la frontière syrienne sont pleins à craquer. Les Syriens affluent par milliers pour chercher refuge dans les pays voisins. Sybella Wilkes, du Haut Commissariat des Nations unies (HCR), à Genève :
« Certains jours, nous enregistrons et aidons jusqu'à 4.000 personnes en une journée. En moyenne, ce sont entre 2 et 3.000 qui fuient et traversent quotidiennement la frontière. »
En tout, le HCR estime à plus de 700.000 le nombre de Syriens qui ont trouvé refuge dans d'autres pays de la région, depuis le début du soulèvement contre le régime du président Bachar al-Assad en mars 2011.
Pour survivre, les réfugiés ont besoin de produits de première nécessité qui deviennent des denrées rares dans les camps surpeuplés.
« Nous devons acheter des tentes, des couvertures, de l'équipement de cuisine, mais nous devons aussi donner aux gens une aide financière », précise Sybella Wilkes.
Des conditions climatiques difficiles
Les combats qui durent depuis presque deux ans entre l'armée et les insurgés en Syrie ont forcé plus de deux millions de personnes à abandonner leurs maisons, leurs communes ou même le pays. Ces dernières semaines, de fortes pluies et la neige ont aggravé encore la situation des réfugiés dans les pays voisins et des déplacés en Syrie même.
Rima Kamal, est la porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Damas, la capitale syrienne :
« En Syrie, ce dont les gens ont besoin sont des choses élémentaires… de l'eau propre, de la nourriture pour que les gens survivent, des équipements médicaux. Tout ce genre de choses, qui pour la majorité d'entre nous sont des choses élémentaires, sont un luxe ici pour les gens. »
Mercredi, la réunion de donateurs au Koweït, organisée conjointement par le HCR et la Ligue arabe, veut tenter de lever 1,5 milliard de dollars destinés à cinq millions de Syriens affectés par le conflit.
Le HCR espère la contribution de nouveaux pays donateurs, comme l'explique Sybella Wilkes :
« Les donateurs traditionnels sont en Europe, en Amérique du Nord et dans d'autres régions, mais nous aimerions voir venir de l'aide aussi de la part des pays du Golfe ! »
Cette conférence, la première du genre, doit être ouverte par l'émir du Koweït en présence du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, comme celle de la responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos.