"Je veux redonner espoir à la RCA"
15 décembre 2020En République centrafricaine, la campagne pour le premier tour des élections présidentielle et législatives a officiellement démarré le samedi 12 décembre. Le 27 décembre, environ 1,8 million d'électeurs seront appelés à désigner un Président de la république et 140 députés.
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17 candidats sont en compétition, dont le président sortant, Faustin-Archange Touadéra qui brigue un second mandat. Parmi les 16 autres candidats, figurent notamment deux anciens Premier ministres, Anicet-Georges Dologuélé, Martin Ziguélé et l’ex-président de la transition (entre janvier 2014 et mars 2016), Catherine Samba-Panza, l’unique femme.
Violences
La Centrafrique a été ravagée par les combats après qu'une coalition de groupes armés, la Séléka, a renversé le président Bozizé en 2013. Les affrontements entre Séléka et milices anti-balaka, ont fait ensuite des milliers de morts. L'ONU a accusé en 2015 les deux camps de crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Les violences ont considérablement baissé, notamment après un accord de paix en février 2019 entre 14 groupes armés et le gouvernement, mais les milices, ex-Séléka, ex-anti-balaka ou autres, continuent sporadiquement de s'en prendre aux civils, même si les motifs de ces exactions sont aujourd'hui bien davantage crapuleux que communautaristes.
La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), forte de 11.500 Casques bleus, va déployer un important dispositif pour assurer la sécurité du vote.
Au service des centrafricains
Au micro d’Eric Topona, celle qui a été également maire de Bangui aborde plusieurs sujets liés à l’actualité politique en République centrafricaine. Elle explique notamment pourquoi, selon elle, le président sortant, Faustin-Archange Touadéra, a échoué à conduire la réconciliation nationale depuis son arrivée au pouvoir en 2016. Catherine Samba-Panza dévoile également sa stratégie pour résoudre les questions sécuritaires dans le pays.