La Centrafrique embourbée dans l'insécurité
29 août 2013C'est à la radio nationale centrafricaine que l'information a été donnée aux populations. Les trois cents agents de sécurité sont composés de policiers, gendarmes et de membres de la force internationale de soutien en Centrafrique. Ils remplacent sur le terrain les anciens éléments de la coalition rebelle Séléka à qui ordre a été donné de rejoindre leur base. Les cas de violence rapportés concernent surtout des quartiers réputés favorables au président renversé François Bozizé. D'où les espoirs que suscite le retrait de ces éléments de la Séléka.
Rassurer les populations
Ce retrait vise sans doute à rassurer les populations et les autorités ont d'ailleurs demandé aux personnes qui ont dû fuir leur maison de retourner chez elles. Contacté par la Deutsche Welle, le tout nouveau ministre de la Sécurité, le pasteur Josué Binoua, s'en explique :
« La population a souhaité que ce soit la police et la gendarmerie qui assurent désormais le maintien d'ordre et le rétablissement d'ordre. Le conseil de sécurité présidé par le président de la République vient de rendre publique la décision qui va dans ce sens. Mais les habitants ne sont pas encore convaincus. Nous sommes en pourparlers actuellement avec eux. »
Insécurité généralisée
L'insécurité touche particulièrement les quartiers situés dans le nord de Bangui, réputés fiefs du président renversé. Mais à l'intérieur du pays également, de nombreux barrages illégaux seraient érigés, bloquant l'acheminement des vivres aux populations.
Plus de cinq mois après le coup d'État, la Centrafrique reste enlisée dans le trouble. C'est la gravité de la situation humanitaire qui a peut-être incité le président français à interpeller l'Union africaine et le Conseil de sécurité de l'ONU. François Hollande, dont la compagne était récemment en Centrafrique, a insisté sur le sort des enfants menacés par la malnutrition.
Ci-dessous, le point de la situation sécuritaire en Centrafrique à 17:00 TU