La politique étrangère décevante d'Obama
5 mars 2014Un visage récurrent en Une de plusieurs journaux allemands aujourd'hui: celui, de marbre, de Vladimir Poutine. Les mots du président russe sont teintés de désinformation et de cynisme, écrit la Süddeutsche Zeitung. Déjà en 2008, il disait que l'Ukraine n'était pas un Etat. Il se réserve le droit d'envahir le pays et de ne pas reconnaître les futures élections. Toute tentative de Kiev de faire cesser l'escalade, de ramener un peu de normalité dans ce chaos est vouée à l'échec, déplore le quotidien. Car Poutine fait jouer les Ukrainiens de l'est contre ceux de l'ouest, pour défendre les « petits Russes », ceux de la partie russophone.
Die Welt déplore l'impuissance de Barack Obama sur la scène mondiale, entre l'Afghanistan, le Moyen-Orient, la Syrie. Et la gestion de la crise ukrainienne ne va pas redorer son blason. Sa politique est confuse et décevante alors que la puissance américaine est attendue sur ce terrain. Ce qui est en jeu, c'est le rôle d'Obama comme chef du monde libre. Un titre que ses prédécesseurs se sont attribué, avec mérite, estime le quotidien.
Une absence de compromis
La Frankfurter Allegemeine Zeitung pointe la politique de statu quo choisie par Barack Obama, à l'occasion de la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aux Etats-Unis. La solution de deux Etats au Proche-Orient semble toujours bloquée. Jérusalem ne change pas d'opinion sur ses colonies, alors que la Palestine aurait besoin de compromis. Pour le journal, la politique de statu quo fait office de plan B.
Quant à la tageszeitung, elle salue le fait que Barack Obama ait désigné la politique d'Israël comme « agressive ». Mais si Jérusalem ne fait pas de compromis, la Palestine non plus, ne reconnaissant pas Israël comme un Etat juif. Le quotidien conseille au président américain de faire aussi pression sur Mahmoud Abbas, quand il se rendra aux Etats-Unis. D'après lui, ce sera le meilleur moyen d'obtenir un compromis.