Quel accueil pour les migrants en Allemagne?
2 novembre 2015Mais depuis septembre le ton n'a cessé de monter au sein de la coalition au pouvoir. Il est reproché à Angela Merkel d'avoir ouvert trop grand les portes du pays aux migrants. Les trois dirigeants des partis de la coalition (CDU de Merkel, SPD sociaux-démocrates et CSU bavaroise se sont retrouvés ce weekend pour en parler.
Les attentes étaient nombreuses mais les discussions censées résoudre les divergences sur la question des migrants n’ont pas donné les résultats escomptés. Parmi les points qui doivent encore être résolus, il y a notamment la question des zones dites de transit. Une proposition des conservateurs de créer des postes le long des frontières allemandes, comme dans les aéroports. L’objectif : permettre un examen accéléré des dossiers pour pouvoir renvoyés rapidement ceux parmi les migrants dont le profil ne correspond pas à celui de demandeur d'asile. Pour Volker Kauder, Président du groupe parlementaire CDU / CSU au Bundestag, le parlement Allemand, il ne s'agit pas seulement d'une préoccupation allemande mais européenne"garder les frontiéres ouvertes ou fermées n’a jamais été une option, mais nous avons bien sûr toujours souligné que nous devons sécuriser les frontières extérieures de l'Europe et c’est aussi un enjeu européen majeur, si nous voulons préserver l’avenir de cette Europe. L'Europe doit trouver une solution pour sécuriser ses frontières externes. Par conséquent, nous disons que toute une série de mesures doivent être prises, et que bien sûr, nous devons organiser l'afflux de réfugiés, réglementer et nous assurer que ceux qui doivent quitter le pays, le fassent effectivement".
Une nouvelle rencontre au programme
Une autre rencontre est prévue en fin de semaine sur le sujet mais déjà CSU et CDU ont une position commune. Les deux alliés proposent de geler pendant deux ans les possibilités de regroupement familial pour les réfugiés bénéficiant de la "protection subsidiaire", il s'agit de ceux qui ne relèvent ni du droit d'asile ni de la Convention de Genève pour les réfugiés. Ils prônent également un "centre commun" aux polices allemande et autrichienne pour faciliter leur travail à la frontière et la mise en place de patrouilles communes.