Le gouvernement centrafricain déjà contesté
4 février 2013Dans la liste diffusée à la radio nationale, le gouvernement compte 33 ministres au lieu de 30 comme annoncé par le Premier Ministre dès le départ. Parmi les 33, il y’a deux vices-premier-ministre et 7 ministres délégués. Les rebelles réclamaient 7 postes, le premier ministre leur en a promis 5, ils en obtiennent finalement que 3 dont le portefeuille stratégique de la défense , attribué au président de la Séléka, Michel Djotodia nommé également premier vice-Premier ministre.
Le Premier ministre issu de l'opposition, Nicolas Tiangaye, est en même temps le ministre des finances et du budget. Pour sa part, le camp présidentiel conserve les ministères de l'économie, la justice, la sécurité, les mines et les affaires étrangères, occupées par le Colonel Anicet Parfait Mbaye qui est également le deuxième vice-premier ministre.
Accord de paix de Libreville
Un proche du président Bozize, le général Antoine Gambi, précédemment ministre des affaires étrangères est nommé ministre délégué à la défense chargé du programme de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) .
Ce gouvernement est composé de toutes les entités (opposition, rebelles, majorité-présidentielle, anciens rebelles et la société civile) qui ont signé l’accord de paix de Libreville. Mais il est contesté par les rebelles du Séléka. Son porte-parole à Bangui, Christophe Gazam-Beti, ministre de la communication dans le nouveau gouvernement nous a déclaré que « C’est une liste non consensuelle qui a été diffusée par conséquent la coalition Séléka ne se reconnait pas dans ce gouvernement ». « Pour le moment nous ne boycottons pas le gouvernement mais nous demandons son réaménagement » a-t-il ajouté.
De son côté, le Premier ministre Nicolas Tinagaye qui n’a pas donné la lecture de la composition de ce gouvernement n’a encore fait aucune déclaration après sa publication.Selon l'accord de paix de Libreville, le gouvernement d’union nationale est un gouvernement transitoire d'un an jusqu'à l’organisation d'élections législatives en 2014 .L’accord prévoit aussi que le président Bozizé reste au pouvoir jusqu'à la fin de son deuxième mandat en 2016.