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Les derniers bastions kadhafistes sur le point de tomber

16 septembre 2011

La bataille finale semble bel et bien avoir commencé, en Libye. Les combattants du Conseil national de transition sont en train de s'attaquer aux dernières poches de résistance des pro-Kadhafi.

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Des combattants du CNT en route pour Bani Walid, le 16 septembreImage : dapd

Bani Walid, Syrte et Sebha - ces trois noms reviennent en boucle dans toutes les informations en provenance de la Libye. La première, Bani Walid, à 180 km au sud-est de Tripoli, est assiégée depuis deux semaines par les forces pro-CNT. Des combattants de ces forces sont entrés vendredi matin dans la localité, selon l'agence Reuters.

Sebha, à 400 km au sud de Tripoli, n'est pas visée pour l'instant. Car c'est évidemment Syrte qui est le gros morceau. A 450 km à l'est de Tripoli, c'est la ville natale de l'ancien guide libyen. Elle a donc une très forte charge symbolique. Jeudi soir encore, le porte-parole de Mouammar Kadhafi, Ibrahim Moussa, annonçait une résistance acharnée. Selon l'Otan, environ 15% des forces kadhafistes sont encore opérationnelles. Et en tout cas, depuis ce vendredi matin, les combats sont acharnés. Le CNT reconnaît la mort de onze combattants.

Libyen Türkei Ministerpräsident Recep Tayyip Erdogan in Tripolis
Dernière étape en Afrique du Nord pour Recep Tayyip ErdoganImage : picture-alliance/dpa

Erdogan teste sa popularité

Pendant que les combats font rage à Syrte, le Premier ministre turc Erdogan est à Tripoli. Cette visite dans la capitale libyenne est le point final d'une tournée qui l'a conduit auparavant en Egypte et en Tunisie. Au Caire comme à Tunis, Recep Tayyip Erdogan a pu tester sa popularité dans le monde arabe. Et en profiter pour défendre l'influence d'Ankara dans la région.

En Libye, où il arrive au lendemain de la visite du président français et du Premier ministre britannique, Recep Erdogan va tenter à son tour de récolter des dividendes politiques et économiques. La Turquie a prêté main forte aux insurgés pour chasser Kadhafi. Mais c'est quand même du bout des lèvres seulement qu'elle a soutenu la campagne aérienne de l'Otan. Elle a tardé aussi à reconnaître le CNT, auquel elle a apporté ensuite une aide de 300 millions de dollars.


Recep Tayyip Erdogan termine sa tournée des pays du printemps arabe par la Libye, après s'être rendu en Egypte et en Tunisie. Espère-t-il y récolter des avantages économiques et/ou politiques ? La Turquie peut-elle être un modèle pour ces trois pays où tout est à reconstruire ?

Ecoutez ci-dessous les réponses de Jordi Tejel, historien spécialiste du Moyen-Orient, à l'Institut des Hautes études internationales et du développement à Genève. Il a été joint par Cécile Leclerc.

Auteur : Marie-Ange Pioerron
Edition : Carine Debrabandère