Toutes les deux minutes dans le monde, une femme meurt de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement selon un récent rapport des Nations unies. Et à en croire l'Organisation mondiale de la santé, ce sont les régions les plus pauvres du monde et les pays touchés par des conflits qui sont particulièrement frappés par les décès maternels.
Dans neuf pays confrontés à de graves crises humanitaires, le taux de mortalité maternelle reste encore plus inquiétant qu'ailleurs. Il s'agit du Yémen, de l'Afghanistan, du Soudan du Sud, de la Somalie, de la Syrie, de la République démocratique du Congo, du Tchad, du Soudan et de la Centrafrique. Et c'est justement en Centrafrique qu'on va se rendre avec un reportge de notre correspondant Jean Fernand Koena.
Malgré la volonté des autorités d’atteindre l’objectif zéro mortalité maternelle et infantile, le taux de mortalité maternelle reste élevé dans ce pays. Et les défis à relever pour inverser cette tendance restent énormes, notamment en ce qui concerne la couverture du pays en personnel de santé, le plateau technique, l'accès à la consultation prénatale.
Eviter que les femmes continuent à perdre la vie en la donnant... c'est pourtant possible. Selon l’OMS, les principales causes de ces décès comme les hémorragies graves, l’hypertension artérielle ou les infections liées à la grossesse sont évitables. L’organisation souligne notamment l’importance des contrôles prénatals.
La semaine dernière vous avez pu entendre les explications du Dr Maurice Bucagu, gynécologue obstétricien au sein de l'équipe Santé de la mère et de l'enfant de l'OMS à Genève en Suisse, au sujet notamment de la stratégie de l'OMS pour lutter contre les décès maternels que l'on peut éviter. Cette semaine on continue de parler des solutions et notamment l'importance d'avoir des données fiables.