Une intervention « légitime » selon Poutine
4 mars 2014Face à l´aggravation de la crise dans la péninsule ukrainienne de Crimée, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a appelé les responsables politiques à utiliser la diplomatie en tant qu´arme : « Dans une telle situation, l'objectif de la diplomatie est de laisser des portes ouvertes pour explorer toutes les possibilités afin de trouver des solutions à cette crise. La diplomatie n´est donc pas un signe de faiblesse mais bien une nécessité. »
Lundi soir, après une mise en garde, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a décidé de son côté, de suspendre toute coopération militaire avec la Russie. Selon lui, Vladimir Poutine s'est placé du "mauvais côté de l'Histoire" :
« Je pense que le monde reconnaît en grande partie que les actes de la Russie constituent une violation de la souveraineté de l'Ukraine. Il faut tout faire pour sauvegarder l´intégrité de l´Ukraine. La Russie a violé le droit international, et les accords conclus précédemment avec ses voisins. En conséquent, l´OTAN et le G 7 ont sévèrement condamné la politique russe. Et nous allons continuer à miser sur la diplomatie durant cette semaine. »
Mardi matin, Vladimir Poutine a ordonné à ses 6.000 soldats de se retirer de la Crimée et de rentrer dans leurs bases. Il a nié que des militaires russes encerclaient des bases ukrainiennes et qu'il s'agissait en fait de forces d'auto-défense locales. L'Otan doit par ailleurs tenir une nouvelle réunion de crise sur la situation en Ukraine et ce, à la demande de la Pologne qui estime que sa sécurité est menacée. Les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 pays de l'Union Européenne se réuniront, eux, jeudi à Bruxelles pour un sommet extraordinaire.