L'Onu tacle de nouveau le Rwanda
24 janvier 2014Un rapport de 51 pages présenté par les experts du comité des sanctions de l'ONU au Conseil de sécurité. Zenon Mukongo Ngayi est ministre conseiller à la mission permanente de la RDC auprès de l'ONU à New York. Il se félicite de ces conclusions : « Ces experts ont été désignés par le Conseil de sécurité. Ce sont des gens expérimentés, dans tous les domaines, qui ont la responsabilité de présenter un rapport sur lequel l'Onu va se baser. Ils ne disent pas des choses en l'air. Dans le cas du Rwanda, ils ont dit que le Rwanda continue à soutenir le M23 et que le M23 continue à recruter sur le territoire rwandais. Ce sont des faits avérés. »
Le Rwanda se défend
Un diplomate onusien affirme que tous les membres du Conseil de sécurité ont accueilli favorablement le rapport du groupe d'experts sur la RDC, sauf le Rwanda. Kigali conteste en effet ce rapport qu'il qualifie de partial. Olivier Nduhungirehe est le représentant adjoint du Rwanda au conseil de sécurité de l'Onu, il dénonce la méthodologie des experts : « Ce sont des experts payés par les Nations Unies. Des experts en armes, en groupes régionaux. Ils vont sur le terrain recycler des rumeurs. Tout le monde peut le faire. l faut vraiment qu'on réfléchisse au problème de ces groupes d'experts. »
Selon les diplomates onusiens il est peu probable que Kigali bloque la publication du rapport. De son coté, la RDC plaide pour des sanctions exemplaires de l'ONU à l'encontre du Rwanda, pays membre non permanent du conseil de sécurité.
Sanctions prolongées
Une résolution sur la RDC doit par ailleurs être votée le 28 janvier pour proroger le mandat du groupe d'experts et le mandat du comité de sanctions. La liste de personnes et entités visées dans le rapport sera, elle, transmise dans les prochains jours au conseil de sécurité.
Rappelons que l'Onu applique un régime de sanctions sur la RDC (embargo sur la fourniture d'armes aux groupes non-étatiques, sanctions individuelles). Ces mesures visent à accompagner le processus de désarmement des combattants irréguliers, la réforme du secteur de la sécurité et la consolidation de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire de la République démocratique.