Situation humanitaire préoccupante au Nord-Kivu
21 novembre 2012Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaire en RDC (Ocha), il y aurait plus à craindre pour les personnes déplacées dont le nombre est estimé à environ 60 000.
Ces 60 000 personnes ont à nouveau fuit dans la panique le camp de Kanyaruchinya où elles avaient auparavant trouvé refuge. Ces personnes se sont éparpillées dans la nature ou se sont dirigées vers d'autres camps de refugiés dans la province voisine du Sud-Kivu. La situation humanitaire est donc catastrophique. Antoine Bwenge, un père de famille à Goma raconte son calvaire :
« La situation est vraiment précaire. Il n'existe pas de médicaments, pas de nourriture. Les enfants risquent de mourir. Depuis dimanche aucune assistance n'est venue ici nous voir. Nous passons la nuit à l'extérieur. Chacun est à côté de ses bagages et il fait très très froid. La situation est très grave.»
Vu l'instabilité dans la ville, les travailleurs humanitaires de l'ONU et des ONG, ont trouvé refuge dans l'enceinte du Programme alimentaire mondial -PAM à Goma.
Certains jeunes de cette ville malgré leur détresse espèrent un meilleur avenir et cela avec l'aide de la Mission de l'ONU pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO):
«Nous avons faim. Il n'y a pas d'eau potable. Il ya des cadavres partout. Nous n'attendons pas que la Monusco se batte avec les FRDC. Nous voulons que la Monusco travaille à mettre fin à la guerre. Nous voulons la paix. J'ai 20 ans et depuis ma naissance jusqu'aujourd'hui, il n'y a que la guerre. Que ferons-nous alors? »
Selon le coordinateur de la société civile du Nord-Kivu, Mustafa Mwiti qui se cache quelque part à Goma, même si ce matin la situation à Goma est stable, les rebelles du M23 commettent toujours des crimes:
« Le calme est en train de revenir dans la mesure où nous n'entendons plus de coups de feu, toutefois, les choses changent négativement. Les rebelles ont libéré tous les prisonniers, et vous pouvez imaginer ce qui va se passer avec ces criminels en liberté. Les rebelles sont également allés à l'hôpital et là-bas ils ont tué certains soldats du gouvernement qui étaient blessés. Maintenant, ils commettent des crimes contre l'humanité. »
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires, dans un communiqué, demande que le gouvernement congolais assure la protection des civils. Pour l'institution, plus de stabilité permettra aux organisations humanitaires de porter secours aux personnes déplacées.