Syrie : "Genève 2" en perspective
31 octobre 2013La rencontre est censée aboutir à une solution diplomatique du conflit syrien. Et pendant que l'émissaire international tente de convaincre chaque partie du bien -fondé de l'initiative, sur le terrain des combats sont toujours en cours, notamment à Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme qui signale par ailleurs que l'armée syrienne a bombardé mercredi une zone située dans les faubourgs sud-est de la capitale. De leur côté, les rebelles ne sont pas non plus inactifs. Selon la même organisation, ils ont entre autre attaqué un village alaouite, la communauté à laquelle appartient le clan Assad, dans la province centrale de Homs.
Face aux violences, les populations continuent de fuir. Selon les Nations unies, d'ici la fin de l'année le nombre total de réfugiés syriens devrait atteindre plus de 3 millions. Ce jeudi, l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International à lancé un appel pour aider la Jordanie et les autres pays qui accueillent les déplacés afin qu'ils ne soient plus refoulés aux frontières.
Tractations diplomatiques
C'est dans ce contexte que Lakhdar Brahimi, l'émissaire international pour la Syrie a rencontré mercredi, à Damas, Bachar al-Assad. Le président syrien serait resté clair sur sa position. Une résolution politique de la crise passe par l'arrêt du soutien aux groupes rebelles qu'il qualifie de terroristes. Il rejette par ailleurs toute ingérence étrangère dans les décisions sur l'avenir du pays.
L'émissaire international entend tout de même parvenir à convaincre, et le pouvoir, et l'opposition, de participer à Genève 2. Il a rencontré des opposants sur place, en Syrie, et doit se rendre à Beyrouth vendredi.
L'arsenal chimique sous scellé
Selon les inspecteurs de l'OIAC, toutes les installations de production d'armes chimiques en Syrie ont été détruites. Une destruction annoncée par l'organisation avant la date butoir du 1er novembre. Les inspecteurs précisent par ailleurs que les plus de 1.000 tonnes d'agents chimiques et d'armes chimiques syriennes sont désormais sous scellés "inviolables".